Claire Visseaux, psychologue à Meaux (77)

Les troubles

L'agoraphobie :

On pense souvent qu'il s'agit de la peur de la foule or l'agoraphobie se définit de façon plus complexe, comme la peur de se retrouver dans un endroit ou une situation d'où il pourrait être difficile ou gênant de s'échapper ou dans lequel on pourrait ne pas trouver de secours en cas d'attaque de panique.

La phobie spécifique :

Il s'agit d'une peur persistante, intense et irraisonnée, pouvant prendre la forme d'une attaque de panique, déclenchée par la présence ou l'anticipation de la confrontation à un objet ou une situation spécifique : prendre l'avion, conduire en voiture, les hauteurs, un animal, avoir une injection, voir du sang... Le sujet reconnaît le caractère irraisonné de sa peur. La situation est évitée ou vécue avec une détresse majeure. La phobie retentit de façon importante sur la vie de l'individu.

La phobie sociale :

La phobie sociale est une peur persistante et intense d'une ou plusieurs situations sociales ou de situations de performance durant lesquelles la personne est en contact avec des gens non familiers ou bien peut être exposée au regard des autres. Le sujet craint d'agir (ou de montrer des symptômes anxieux) de façon embarrassante ou humiliante. La réaction d'anxiété peut prendre la forme d'une attaque de panique. Le sujet reconnaît le caractère irraisonné de la peur. Les situations sociales ou de performance sont évitées ou vécues avec une détresse majeure. La phobie retentit de façon importante sur la vie de l'individu. On parle d'anxiété sociale quand la peur est un peu moins intense et handicapante, tout en altérant la qualité de vie.

Le trouble obsessionnel compulsif (TOC) :

Pour que l'on puisse parler de TOC, il faut l'existence soit d'obsessions, soit de compulsions (rituels). L'obsession est une pensée, une impulsion ou une représentation récurrente et persistante ressentie comme intrusive et inappropriée et qui entraîne une anxiété importante. La compulsion est un comportement répétitif (ex : se laver les mains, ranger, vérifier...) ou un acte mental (prier, compter, répéter des mots silencieusement) que le sujet se sent poussé à accomplir en réponse à une obsession et selon certaines règles strictes.

L'état de stress post-traumatique :

Le sujet a été exposé à un événement traumatique qui a été vécu avec la sensation d'un danger de mort pour soi ou pour autrui (attentat, guerre, cataclysme naturel, crash aérien, agression sexuelle, hold-up, prise d'otage, accident de voiture...) Il a réagi par une peur intense, un sentiment d'impuissance ou d'horreur. Depuis, l'événement traumatique est constamment revécu.

Le trouble anxieux généralisé (TAG) :

Le sujet ne peut pas s'empêcher de s'inquiéter de façon excessive pour lui-même ou pour son entourage, à propos d'événements ou d'activités tel que le travail ou les performances scolaires.

Le trouble dépressif :

Il se caractérise par un ou plusieurs épisodes dépressifs dont les signes sont un abaissement de l'humeur, une réduction de l'énergie et une diminution de l'activité, une altération de la capacité à éprouver du plaisir, une perte d'intérêt, une diminution de l'estime de soi et de l'aptitude à se concentrer, associées couramment à une fatigue importante, des troubles du sommeil et de l'appétit.

Le trouble bipolaire:

Il s?agit d?un trouble de l?humeur comprenant des épisodes dépressifs et au moins une phase maniaque, durant laquelle l?humeur, l?activité psychique et motrice, et l?élan vital, sont accélérés (au contraire de la dépression, caractérisée par un ralentissement). La « manie » n?est pas à entendre au sens de méticulosité excessive.

Les troubles du comportement alimentaire :

Ils comprennent des préoccupations intenses pour l'alimentation, le poids et l'image corporelle, et des comportements alimentaires comme la boulimie et l'anorexie.
Le sujet boulimique connaît des crises durant lesquelles il absorbe en un temps limité une quantité de nourriture largement supérieure à ce que la plupart des gens absorberaient dans les mêmes circonstances, avec le sentiment d'une perte de contrôle. L'anorexie mentale comprend le refus de maintenir le poids corporel au niveau ou au-dessus d'un poids minimum normal pour l'âge et la taille, la peur intense de prendre du poids, en raison d'une altération de l'image corporelle, un fort déficit d'estime de soi ou le déni de la maigreur, l'arrêt des règles.